SESSION ETUDE
LA QUALITE PHARMACEUTIQUE PASSE AUSSI PAR L'IMAGE : QUELLES TECHNIQUES ET SAVOIR FAIRE UTILISER ?
 
 

CONTEXTE

Après deux sessions de travail sur la spectroscopie proche Infrarouge, il est apparu opportun et utile de traiter le sujet de l’imagerie hyperspectrale, technologie combinant la microscopie et la spectroscopie. Il sera donc question d’imageurs sophistiqués permettant d’obtenir une image d’un échantillon (i.e. un comprimé, un tissu biologique, un dispositif médical, etc.) qui apporte de l’information sur la répartition des éléments chimiques qui le constituent. En langage non académique, on parlerait volontiers « d’imagerie chimique »…

 

Dans le domaine des produits de santé et cosmétique, cette technologie est utile par exemple pour conforter l’homogénéité d’un comprimé (ou son hétérogénéité, qui peut questionner le procédé de fabrication), comprendre des défauts d’aspects (problème de stabilité ou de fabrication ?), suivre le passage d’un actif au travers d’un tissu, distinguer à coup sûr une contrefaçon de médicament, assurer qu’un changement de fournisseur d’actif a ou non un impact sur la qualité du produit fini, etc.

 

Les spectroscopies utiles sont essentiellement vibrationnelles, infrarouge, proche Infrarouge et Raman. Mais il est également possible de transformer un spectromètre de masse en imageur ! Des travaux plus récents montrent que l’imagerie hyperspectrale est sans doute en train de rejoindre discrètement la panoplie des techniques analytiques de procédé (les « PAT » en anglais). En réalisant des premières images, très basse résolution pour l’instant, d’échantillons en mouvement sur une ligne de fabrication…

 

La vertu de l’image est de transmettre une information in situ, bien plus rapidement qu’un rapport d’analyse consistant et indigeste. Mais pour que l’information soit pertinente, il est utile de connaître les bonnes pratiques de mise en œuvre et les requis à respecter. Cette commission a souhaité expliciter et illustrer les processus qui assurent la fiabilité de telles images « chimiques ». Il y sera question d’optique, de types de matériels, et aussi de chimiométrie, cette science permettant d’extraire l’information utile à partir de signaux complexes.